ProTeam “Heureux que nous ayons pu rouler Paris-Nice” – Thomas De Gendt

Et maintenant le Tour de France?
Race 14 mars 2020

Thomas de Gendt a derrière lui un Paris-Nice plus que réussi. Lors de la dernière étape, il semblait en route vers la victoire à la Colmiane jusqu’à ce que Nairo Quintana en décide autrement. Quelques jours auparavant, il avait déjà montré sa forme lors du contre-la-montre individuel. 

« Je suis très heureux que nous ayons pu rouler ce Paris-Nice » raconte Thomas De Gendt

« Sinon, nous nous serions entrainé si dur pour rien. Paris-Nice reste une grande course, même avec un peloton réduit cette année. Honnêtement, la course a perdu un peu de son éclat après avoir perdu quelques grandes équipes, mais chaque jour, il y a eu une vraie bataille. Il suffit de regarder l’étape que Benoot a gagnée, ou encore la dernière étape où il s’est battu pour la victoire finale. Bien sûr, je comprends les équipes qui ont décidé de ne pas participer à la course. Chaque équipe décide ce qui est bien pour elle et chaque équipe respecte les choix des autres. Si le médecin de notre équipe avait décidé qu’il n’était pas judicieux d’y participer, nous n’aurions pas pris le départ. Nous avons suivi toutes les consignes à la lettre lors de ce Paris-Nice de façon à ce que le virus ne se transmette pas. Nous avons eu des contacts proches qu’avec les personnes de l’équipe. Espérons que la situation actuelle s’éclaircisse le plus rapidement possible et que nous pourrons reprendre les courses dans un ou deux mois. » 

En attendant, il est important que Thomas de Gendt et ses coéquipiers maintiennent leur condition. 

« Mais comment ? Là est la question », poursuit De Gendt. « C’est quelque chose que nous devons discuter avec notre entraineur. Le plus important est de savoir pourquoi on s’entraine ? Pour les courses mi-mai ? Pour le championnat de Belgique ? Pour le Tour de France ? C’est un peu stupide d’avoir son pique de forme à une certaine date alors que nous ne savons pas quand est notre prochaine course. Je pense que le Tour de France aura lieu. Je compte en tout cas là-dessus. »

De Gendt était encore une fois proche de la victoire sur la dernière étape de ce Paris-Nice. Déjà après dix kilomètres, il était dans la bonne échappée, qui s’est transformé en six hommes par la suite. Dans la dernière ascension, il a laissé tout le monde sur place, Alaphilippe en dernier. 

« J’ai vu à sa tête qu’il était à bloc et je ne voulais pas prendre de risques, je l’ai donc également laissé derrière moi. Pourtant je ne croyais plus à la victoire. Mes forces diminuaient petit à petit. Dans le groupe de tête de six hommes, Bettiol et Paret-Peintre ne tournaient pas avec et Perez n’était d’aucune aide pendant l’ascension. Finalement, nous avons fait le travail à trois et après 150 kilomètres j’avais déjà beaucoup roulé en tête. Je savais aussi que j’avais une minute d’avance à trois kilomètres de l’arrivée. Quintana est ensuite arrivé. C’était donc fini mais je rentre en Belgique avec de bonnes sensations. Curieux de savoir pour combien de temps… »