ProTeam Philippe Gilbert : « Je veux marquer la course une dernière fois. »

Après une impressionnante carrière de pas moins de 20 ans, dont six saisons passées au sein de l’équipe Lotto, Philippe Gilbert enfilera ce dimanche un dossard pour la toute dernière fois. C’est à Paris-Tours que le Belge de 40 ans a décidé de faire ses adieux, une course qu'il a remportée en 2008 et 2009 et qu’il considère comme sa première victoire majeure.

« Rouler en sachant qu’il s’agit de ma toute dernière course sera tout de même assez particulier », commence Philippe Gilbert. « Ce sera spécial de faire mes adieux à Paris-Tours. À l’époque, c’était une course de 260 kilomètres disputée au plus haut niveau. J’avais vite remarqué que le final me convenait très bien, avec beaucoup d’opportunités pour attaquer. C’est en 2008 que j’ai pu remporter la course pour la première fois et malgré deux titres à l’Omloop Het Volk auparavant, c’est bien celle-là que je considère comme ma première grande victoire symbolique. »

Une course qui sonnera donc comme des adieux, mais pas sans un dernier tour de force de la part de Philippe Gilbert.

« Avec ces secteurs pavés, la course ne ressemble plus vraiment aux éditions que j’ai remportées, mais je veux tout de même m’illustrer une dernière fois. J’ai de bonnes jambes, j’ai bien travaillé ces derniers mois et j’espère être présent dans le final avec les meilleurs. Tout comme à Binche, lors de mes adieux au public belge, j’aimerais faire un bon résultat à Tours. Ce serait bien sûr fantastique, mais je suis déjà heureux d’être en bonne condition pour les dernières courses de ma carrière. Je ne voulais pas m’arrêter dans l’anonymat. Je veux passer à l’offensive et il devrait y avoir beaucoup de possibilités pour ce faire dans les soixante derniers kilomètres. »

En vingt ans de carrière chez les pros, Philippe Gilbert a remporté pas moins de 80 succès. Il compte notamment deux Tours de Lombardie, Liège-Bastogne-Liège, Paris-Roubaix, le Tour des Flandres ainsi que onze victoires d’étape dans des Grands Tours. Sans oublier la cerise sur le gâteau, le titre mondial sur « son » Cauberg en 2012.

« Ce fut une période incroyable de ma vie, 20 années remplies d’émotions. Je suis bien sûr très satisfait de ma carrière et je ne changerais rien si c’était à refaire. J’ai tenté ma chance sur beaucoup de terrains, comme sur les classiques flamandes, les ardennaises mais aussi sur les classiques pour grimpeurs. J’ai toujours continué à travailler dur pour atteindre mes objectifs et ça m’a permis de vivre beaucoup de bons moments. Mais j’espère surtout que le public se souviendra de moi comme d’un coureur attrayant qui essaie toujours d’animer la course. J’ai toujours aimé cette façon de courir et j’espère avoir inspiré la nouvelle génération », conclut Philippe Gilbert.

Image: Photo News.