ProTeam Staff Stories - Tony Gallopin: "Je sais ce que ressentent les coureurs, c'est un avantage de prendre des décisions parfois."

Dans notre nouvelle série "Staff Stories", notre directeur sportif Tony Gallopin revient sur ses premières courses.
Race 08 mars 2024

"Mes premières courses ont été intenses. Le stress, les bons moments, mais aussi les chutes. J'ai déjà vécu beaucoup d'aventures, il y avait toujours quelque chose: des courses annulées avec les protestations des agriculteurs, des conditions météorologiques difficiles. Le départ n'a peut-être pas été des plus faciles, mais c'était certainement intéressant."

"Etre directeur sportif est bien sûr complètement différent d'être coureur. J'ai beaucoup appris sur la logistique et la préparation d'une course. Ce sont des choses auxquelles on ne pense pas vraiment quand on est coureur. En tant que coureur, on ne pense qu'à de tes propres affaires, en tant que directeur sportif, tu dois penser à tout et à tout le monde. J'aime beaucoup le métier, tu es occupé du matin jusqu'au soir. Les journées passent très vite. Il n'y a pas de réelles difficultés dans le métier, mais ce qui m'a vraiment surpris, c'est le travail qu'il faut faire dans toute la préparation d'une course."

"Je suis maintenant à Paris-Nice, courir ici était déjà spécial. Mais les premiers jours, les étapes se déroulaient sur mes routes d'origine, et c'est encore plus spécial en tant que directeur sportif car on voit les choses différemment. Quand j'étais un coureur, je n'avais pas si peur, tu es dans le peloton et tu es concentré là-dessus mais maintenant je vois beaucoup de choses d'un point de vue différent et tu vois aussi les dangers."

"C'est assez drôle car la plupart des directeurs sportifs que j'ai comme collègue maintenant étaient mes directeurs sportifs dans le passé. Mario, Marc et Kurt étaient mes directeurs sportifs quand je roulais pour l'équipe. J'ai connu Dirk à RadioShack et j'ai roulé avec Nikolas. Ils m'ont vraiment donné beaucoup de conseils et ils m'ont bien accueilli. J'ai été coureur ici dans l'équipe pendant quatre ans, certains soigneurs qui sont encore là m'ont fait des massages. C'est spécial. Depuis que j'ai arrêté l'année dernière à Paris-Tours, je ne fais plus de vélo, ça ne me manque pas."

"Je connaissais déjà beaucoup de coureurs dans le peloton, mais bien sûr, c'est différent de les diriger. Il faut trouver une bonne communication et un bon équilibre. C'est un avantage que j'étais moi-même coureur, car je sais ce qu'ils ressentent. Tout le monde a un caractère différent, mais comme je sais ce qu'ils ressentent, je pense qu'il est peut-être parfois plus facile de prendre des décisions. Je suis ici pour découvrir, l'équipe travaille très bien et a beaucoup d'expérience. Bien sûr, quand tu es dans la voiture de course et tu gagnes, les émotions sont tellement fortes, mais aussi voir l'évolution d'un coureur ou être là dans les moments difficiles, c'est spécial."

 

Photos: Brecht Steenhouwer & PhotoNews