ProTeam Staff Stories – soigneur Bram De Meulenaere: "Voir tout ce soutien envers mon père m'a donné envie de devenir soigneur"

Derrière chaque bon coureur se cache une bonne équipe. Dans notre série "Staff Stories", nous vous présentons les hommes et femmes de l’ombre qui oeuvrent tous les jours pour faire tourner la machine de Lotto Dstny. Aujourd’hui: soigneur Bram.
Général 11 avril 2024

Entamé sa troisième année chez Lotto Dstny, Bram De Meulenaere, 26 ans, originaire d'Aalter, est passionné de cyclisme. Tout a commencé quand il était petit, grandissant avec son père qui était soigneur à Jayco AlUla. "J'ai étudié l'électromécanique et à l'école, on m'a recommandé de faire un bachelor et de devenir mécanicien dans le cyclisme. Mon père est tombé malade à cause d'un cancer, il travaillait comme soigneur chez Jayco AlUla à l'époque et beaucoup de coureurs venaient pour lui voir. J'ai tout de suite senti qu'en tant que soigneur on avait un lien très particulier avec un coureur, à ce moment-là j'ai su que je voulais devenir soigneur. Quand j'étais encore étudiant, j'ai déjà aidé durant les classiques chez Jayco. Je pense j'avais 18 ans quand j'ai fait mon premier week-end avec l'Omloop Het Nieuwsblad et Kuurne-Bruxelles-Kuurne."

"J'ai pris des photos de tout quand j'allais aux courses avec mon père. J'étais dans le camion et je voulais avoir une photo de moi, ou j'aidais avec les bouteilles. La première fois que j'ai donné une bouteille, c'était à Jens Keukeleire, lors de la Championnat de Belgique, je pense en 2012, mon père était là pour Jens et il voulait deux options de bouteilles alors là j'ai donné ma première bouteille."

Finir les études pour un plan B

"Pendant mon bachelor, j'ai suivi des études de masseur. Mon père est décédé en 2014 et son patron m'a dit que je pouvais toujours compter sur eux. C'était une période très difficile, mais nous avons reçu beaucoup de soutien, aussi de la part des gens de son équipe."

"C'était quand même très important d'avoir un diplôme, juste d'avoir un plan B car travailler dans le cyclisme est très incertain. Si les sponsors décident d'arrêter, alors tu peux aussi perdre ton emploi. Après avoir terminé mes études, j'ai commencé mon carrière dans le cyclisme féminin, chez Jayco AlUla, la même équipe pour laquelle mon père a travaillé. J'étais là pendant deux ans. Il y a eu cette opportunité de travailler avec les hommes, chez Lotto Dstny, j'ai saisi cette chance et je suis super heureux. Le caractère international me manque, car il y a beaucoup de cultures différentes qui se réunissent pour la même passion. Ici, tu regardes les courses d'un point de vue belge, ce qui est aussi chouette."

"La chose la plus belle pour moi personnellement, c'est quand un coureur gagne, et tu sais que tu as aussi contribué à cette performance. Voir le monde en faisant ton travail est aussi unique. Mais cela rend aussi parfois les choses difficiles, étant souvent loin de la maison."

"Je n'oublierai jamais la première victoire quand j'ai commencé à travailler comme soigneur, avec les femmes. De plus, la victoire d'étape sur la Vuelta l'année dernière d'Andreas Kron était super, je ne suis normalement pas si nerveux à l'arrivée mais là j'étais nerveux. Sur ma bucketlist, j'ai encore beaucoup de courses que je veux gagner, je suis ambitieux."

 

Photos: Facepeeters